Synthèse du président du jury du concours, Frédéric Miquel
Le thème du blanc a été exploité assez finement, dans une large polysémie ("couleur", mais surtout valeur parfois positive, très souvent négative voire... sombre !). Plusieurs jurés déplorent un manque d'humour de fantaisie.
Le lieu (Quartier latin, Montagne Sainte Geneviève) est souvent peu ancré dans l'histoire, même si le Luxembourg hante encore les jeunes écrivains. Certains pensent que cette consigne bridait l'imagination des jeunes, obligés de se plonger encore une fois dans leur quotidien de classes prépa.
Sur les 12 personnages principaux, 5 sont des lycéens, 2 des personnages célèbres (fictions biographiques) mais une majorité souffre de troubles existentiels. Textes cérébraux, drames de la conscience refusant souvent les charmes d'une histoire racontant quelque chose. Les élèves seraient-ils encore influencés par le Nouveau Roman ?!
Les lycéens utilisent volontiers la 1ère personne, tandis que les CPGE sélectionnés ont recours à la 3ème, plus distanciée.
Si l'expression est très correcte, parmi plusieurs bonheurs de lecture se dessine fréquemment une tendance "littéraire": on écrit à la manière des écrivains classiques et on parsème sa nouvelle d'allusions culturelles.
Le jury a souvent apprécié les textes qui se démarquent de ces codes (considérés à tort ou à raison comme scolaires) et osent une voix plus personnelle et un style plus iconoclaste.
Bien sûr, les avis contradictoires ont pimenté les délibérations mais tous s'accordent pour dire que quelques vrais talents ont émergé d'un ensemble assez classique qui mériterait de s'imprégner davantage des apports de la littérature contemporaine.
Rapport établi par Monsieur Frédéric Miquel, Chargé de mission "Littérature-Ecriture-Poésie" DAAC de Montpellier, président du jury.
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