mercredi 26 mai 2010

Nouvelle "C'est pas le sujet"

- « Allez marcher dans les rues tortueuses du Quartier latin et vous verrez toutes sortes d'individus, et lorsque j'dis toutes sortes c'est réellement toutes sortes, des grands, des petits, blonds, bruns, roux, noirs, blancs, caramels... Alors, quel plaisir à en tirer ? Rien. Certains en tirent la simple satisfaction d'être plus beaux, d'autres acceptent pour se convaincre qu'ils sont « quelqu'un de bien ». Laissons tous ces faux préceptes. Vous savez, le problème c'est qu'il ne suffit pas d'inculquer, il faut convaincre et élever. Il vaut mieux même élever qu'éduquer. Dans le verbe « éduquer » y a comme quelque chose de la contrainte, on « conduit », tandis qu' « élever » c'est beaucoup plus quelque chose de vertical... Quel rapport hein ? Je vois bien vos sales yeux démocrates chercher les mouches ! C'est vous qui me posez des questions !
Regardez-moi quand j'vous parle ! Vieux babtou ! Ça vous excite ? Avec votre peau blanche... je crois qu'y a rien de plus facile à haïr que le blanc... Le blanc c'est l'innocence, la pureté, la candeur tout ça ce sont des mots d'attardés, au fond l'innocence c'est l'inexpérience, la pureté l'immobilité et la candeur l'imbécillité... que des mots en « i », voyez je connais bien la langue, moi. Rien de plus haïssable que j'vous dis ! Le blanc c'est pas une belle couleur, c'est la couleur du mal. D'ailleurs les blancs n'ont jamais rien fait de bon. Vous voyagez ? Alors pourquoi vous me posez des questions ?
- Tu parles tout seul là...
- J'vous en pose des problèmes? Puis cette caméra elle sert à quoi? Non sérieux ça me plaît pas tout ça... je me barre!
- Reste assis!
- Non.
- RESTE ASSIS J'AI DIT !
- Très bien. J'allais pas m'en aller... C'était pour rire. Pas d'humour... On peut éteindre la lumière ?
- Non.
- Ok. Ok vous voulez qu'on aille où, là ?
- Je veux que tu me dises tout.
- Tout quoi ? Y a rien à dire ! Il s'est rien passé ! C'est un piège bande de... Je suis innocent!
- Bien sûr... Raconte.
- Mais c'est cette putain ! J'ai rien fait moi ! Quoi ? Elle se ballade dans la rue toute seule en pleine nuit ! Tu voulais quoi ? Que je la laisse se tirer ?
- Tu me tutoies pas.
- Ah ouais, c'est vrai, vous êtes là avec votre air supérieur. Faut revenir du XIXe là hein !
- Ta gueule.
- Faut savoir, tu veux que je parle ou pas ? Tu commences sérieusement à me les...
- Tu me tutoies pas pauvre con ! Maintenant si t'as rien à raconter on va te remettre dans ta cage et on verra si tu fais toujours le malin !
- Pffff... c'est bon, c'est bon, je parle... Tout ça c'est à cause de mon patron, il m'a viré il y a six mois, parce qu'il avait besoin de blé. Au début j'ai cherché autre chose, je suis jeune tu vois, vous voyez, je me suis dis : on me reprendra tout de suite. Et tout ça c'est du baratin. Le premier mois, mon propriétaire m'a laissé le temps, il a été très compréhensif, et puis lui il a des gosses, fallait que je bouge. Au début j'avais rien contre personne, je veux dire qu'il n'y avait pas de différence, non. Mais l'autre, mon patron, lui il la faisait la différence, il est pas allé jeter un camarade, il a jeté celui qui venait pas d'ici, pour se faire une meilleure paye ! C'est pas dégueulasse ça ? Je l'ai haï. Rien de plus simple, je l'ai déjà dit, je rêvais que je l'égorgeais, que je devenais riche et que lui faisait faillite... mais ça arrive jamais ça. Vous savez il y a pleins de gens courageux qui s'organisent, enfin qui prennent les armes quoi, qui se laissent pas faire. Ouais ils sont passés à la télévision, les flics couraient derrière eux... Les flics aussi ils la font la différence, quand j'étais plus jeune on me contrôlait régulièrement, comme un individu à haut risque. Mais ça, vous le savez mieux que moi hein ?...
- C'est pas le sujet.
- Ouais... c'est pas le sujet. Bref, ces gens-là je les respecte. Je sais même pas si j'me respecte moi-même, j'me sens hideux...
- À cause de ce que t'as fait ?
- Mais non ! J'me sens hideux parce que l'image que l'on me renvoie de moi est l'image d'un raté, d'un indésirable et maintenant d'un meurtrier ! Oui vous vous sentez sublimes à contempler l'échec ! Bien que votre réussite ne soit pas si éblouissante. Vous avez vu, j'ai du vocabulaire... à me voir on croirait pas.
Donc, j'ai haï mon patron, puis j'ai haï les flics. Lorsque j'ai plus eu d'appartement, ma soeur m'a accueilli un peu. Faut croire que la famille ça marche encore, mais avec ses quatre mômes et son mari qui m'apprécie pas trop... il a toujours pensé que j'étais un bon à rien et ça s'est dégradé depuis que j'ai plus de travail, y en a comme ça qui au lieu de se révolter deviennent pires que leur ennemis... pour s'intégrer. Belle intégration ! Chez ma soeur j'ai pas été inactif, j'ai pas glandé, j'ai creusé comme une taupe à la recherche de vers. En fait, j'aurais tout pris. Mais je n'ai rien trouvé, ça doit être la pollution, la terre est stérile. Un soir on a regardé une émission sur la colonisation au Moyen-Orient. Sérieusement j'y connaissais pas grand chose, l'Histoire c'est pas mon fort, maintenant j'ai compris qu'on comprend rien sans. Ça aide à se saisir. Vous avez entendu ? Je parle comme les philosophes, j'parle mieux que vous. Ça vous scotche !... Cette émission ça a été comme une révélation, et plus je me suis documenté et plus c'était clair : il fallait exterminer le blanc. C'est une sale couleur que je vous dis ! À cause d'elle on a fait des guerres inutiles, on a partagé des continents, massacré des populations, envahi, détruit, défiguré... J'ai levé les yeux au ciel, un cri effroyable voulait sortir... aaah j'ai pas pu il y avait les mômes de ma soeur qui dormaient pas loin.
Me voilà dans de beaux draps comme on dit ! J'éprouvais de la haine pour 90% de la population ! Ça me faisait beaucoup d'ennemis... et j'avais pas d'armes. J'ai décidé de rejoindre la lutte. Oui il fallait que j'm'occupe. J'ai rempli un sac à dos et j'ai laissé ma soeur derrière moi. J'ai vécu de squat en squat, j'ai rencontré plein de monde, tous des motivés. Des gens biens. Si la société nous rejette, alors pourquoi s'entêter à y rester ? J'avais ma place et...
- Je veux des noms.
- Non, j'peux pas faire ça, vous le savez. Je l'ferai pas.
- Donne-moi trois noms et je réduis ta peine.
- Ouais, j'suis pas un blaireau ! J'ai beaucoup appris dans la rue, et personne ne me reprendra ça ! J'en sais beaucoup sur vous, sur vos techniques de manipulation. Je me laisserai pas faire. De toute façon t'as pas le pouvoir de faire ça. T'es pas juge.
- C'est ce qu'on verra. Et la prochaine fois que tu me tutoies cul bronzé je te coupe la langue. Clair ?
- Genre... Alors, cher tortionnaire, comment allez-vous me persuader ?
- C'est simple, si tu me donnes pas trois noms je te fais envoyer en prison psychiatrique. Tu seras enfermé avec d'autres fous, comme toi et tes petits amis révoltés.
- Je me suiciderai.
- Ce sera dur.
- J'trouverai un moyen, j'ai pas peur. Bon j'continue ?
- Quoi ? Tu préfères que j'aille dans les bars et que je répande la rumeur que t'as craqué ? Ils te prendront pour un lâche.
- Personne vous croira. Ils me connaissent.
- Ah oui, t'en es si sûr ? D'habitude ils sont plutôt méfiants non ? Ou mieux je leur balancerai que t'étais un infiltré !
- Je vous dirai rien pour la simple raison que si je vous le dis je me saurai coupable, mentez sur moi, je resterai innocent. Je peux finir mon histoire ? Ça me fait du bien de parler... genre thérapie. Je disais que j'avais ma place parmi les miens. L'entraide c'est fantastique ! Je pensais pas que ça existait encore. Une micro société saine dans la grande moisie. Et vous savez quoi ? Ces gens sont généreux, ils restent pas dans leur coin, ils se battent pour les autres encore aveugles. Ils se battent et prennent des risques pour ceux qui sont encore exploités, pour ceux qui pensent que la seule société possible est celle dans laquelle on vit. C'est des mensonges tout ça, du putain de bourrage de crâne, la preuve ça marche déjà... mais personne le sait.
- Beau plaidoyer petit con.
- Vous voulez bien la fermer quand j'parle ! Vos remarques de flic j'en ai pas besoin. Et puis vous avez aucun moyen de pression sur moi, alors je dis ce que j'veux.
- On a quand même une vidéo de toi massacrant une jeune fille.
- Ça c'est rien. Mais vous voulez pas savoir comment c'est arrivé merde ! Si vous acceptiez d'ouvrir les yeux, de vous décrotter vous verriez tout ce qui ne va pas, dans V pour Vendetta l'enquêteur finit par comprendre... vous devez être moins intelligent. Vous savez quoi ? Les gens ont peur du changement. Ils s'imaginent pas de vie sans la voiture, l'appartement, le travail... mais tout ça c'est la société qui le veut ! Si on élevait nos enfants différemment ils réfléchiraient autrement.
- Avec des « si » on refait le monde. Et toutes tes conneries, c'est pas le sujet.
- Merde à la fin...je suis fatigué d'être coupé.
- Je sens que t'as besoin de mariner là jusqu'à demain soir. Peut-être que tu me donneras des noms.
- Alors ça vous intéresse plus. Ces noms-là vous les aurez jamais. J'me suiciderai que j'vous dis. »
Le lendemain.
- « Alors, t'as passé une bonne nuit fils de clebs ?! T'as pas bougé...
- On reprend ? J'ai hâte de plus voir ta tronche de facho !
- Prends ça petit con ! Je t'avais prévenu !
- Vous allez expliquez ça comment ? J'veux dire l'hématome sur ma gueule de clebs ?
- Aller on reprend l'enregistrement.
- Pourquoi ça ? Parce que vous l'avez décidé ? Ça fait le petit chef hein... Et vos ordres à vous c'étaient quoi ? On devient proches maintenant vous pouvez me le dire ! Effrayant comme ça vous monte à la tête... Je reprends mais c'est pas pour vous, si je voulais, là, je pourrais faire de vous un mauvais flic, comme ça juste en refusant de parler, prenez conscience de vos faiblesses quand même, oh et vous iriez voir le commissaire au bout de... disons six heures et vous seriez humilié publiquement par votre incompétence à faire parler un negro !
- Arrête avec ta psychologie de mes deux ! Et...
- Vous inquiétez pas... je vais parler j'ai dit. Voyez, je suis pas mon patron. J'ai pas de pouvoir et j'en veux pas. Avec mes camardes y avait pas toutes ces complications, personne décidait tout seul, chacun donnait son avis comme dans une famille. Et on gérait les désaccords.
Unis ça nous l'étions, c'était doux d'être entouré. Puis petit à petit j'ai vu les failles, ces pièces manquantes qui font s'écrouler toute la construction. La faille c'est que nous étions trop renfermés, ça donnait un air malodorant, au bout d'un certain temps je ne savais plus quelles couleurs avait le monde de dehors. J'veux dire que cette bulle m'a laissé croire que tous les hommes pensaient comme nous. J'm'en suis aperçu quand j'ai rendu visite à ma soeur au bout du quatrième mois, elle donnait une petite soirée avec des voisins. L'extra-terrestre. J'suis parti vite fait. Merde alors ! Je voulais tout, moi, l'action, la fraternité, l'amour, le bonheur, la vie facile, tout ! Je chialais de cette cruelle impossibilité. On m'avait fait croire à une utopie immonde encore une fois. J'avais pas tiré de leçon. Ceux qui avaient été mes frères de combat et que j'avais suivis jusque dans le brasier de la colère, je les ai haïs au même titre que tous les autres ! Ils m'ont fait vivre d'illusions... j'croyais plus en rien. La seule chose pour laquelle j'les remercie, c'est de m'avoir appris à me battre et à dépasser ma peur. C'est crucial. Ben qu'est-ce que vous faites ?
- Bouge pas je vais me chercher un café, j'en peux plus je suis pas toubib... ok c'est bon.
- ... J'me suis haï aussi, j'vous parlais d'incompétence, j'ai été pire : ignorant.
- T'aurais mieux fait de te saigner plutôt que d'agresser une minette sans défense.
- Si je l'ai pas fait c'est parce que j'voulais jouer un rôle. J'suis rentré chez ma soeur. J'ai ruminé ma haine, je l'ai sautée dans tous les sens. Comment qu'elle disait la prof de lettres ? Vous savez pour dire qu'on s'analyse...
- Un mot type infra-quelque chose.
- Infra... infra... Infraspection ! Genre j'enquête sur moi-même !
- Ça sonne pas ce mot... c'est pas plutôt introspection ?
- Ah ouais, si. Voilà je m'suis introspecté. Quelques semaines après, mon bide gonflé de bière et la tête pleine de déchets, je m'suis posé pas mal de questions.
- Tu fais que ça depuis tout à l'heure ! Cinq heures que j'écoute ta vie de monsieur tout le monde, c'est carrément pas le sujet !
- En attendant tu peux pas faire autrement. Puis ma vie c'est pas celle de m'sieur tout le monde ! Au contraire j'...
- Mais si ! On hait tous quelqu'un, il y a juste des timbrés comme toi qui passent à l'acte. Tu crois que j'en vois passer combien par jour des pauvres vieux paumés comme s'ils s'étaient pris une torgnole sans raison ! Sérieux negro, t'as cru que t'étais le seul ? Merde, la vie c'est grave, il y a ceux qui naissent dans du velours, pètent dans la soie et claquent dans du noyer. Point barre. »
- Ça changera. On se laissera pas toujours faire, même vous, vous serez de notre côté un jour, pas la peine de faire cette gueule, les flics c'est le peuple aussi. Vous avez oublié. Le pouvoir c'est le Léthé qui abreuve les esclaves...
- Quoi ?
- Non rien, des trucs que j'ai appris au Lycée.
- T'as pas fini je crois. J'ai pas ce que je veux encore, buter une minette c'est le rôle que tu voulais ?
- Non. Je sais plus. Non. Elle était là, toute blanche... Y avait la lune dans ces yeux bien bleus. Elle m'a plu putain. J'm'approche gentiment, j'lui fais un sourire de fou et elle m'jette « T'prends pour qui p'tit bougnoule de merde ! T'as cru t'avais une chance ? ». Imagine le choc, la plus belle femme quoi ! J'avais changé, ma soeur m'avait raccroché à la réalité, on peut pas haïr le monde entier. Les autres, ils mentent pour mieux vivre heureux. Un peu comme moi. J'étais comme un gosse à qui on pète le ballon d'hélium en tête de mickey ! Tout est remonté, comme une binette qui déborde dans sa bouteille. Trop. J'l'ai vue laide, les péchés de ces ancêtres à fleur de peau, ça lui faisait une sale couche de crasse !
- C'était où ça?
- Dans une p'tite rue, elle attendait un bus, ou un tacos, pas loin de Saint-Mich. Elle faisait pute. J'avais pensé que j'devais la sortir de là, vous savez ça aurait été ça mon rôle, secourir une jeune fille de l'esclavage. Ouais... et en r'tour elle m'a craché ces saletés à la face. Il fallait que j'venge ceux qui en ont souffert, j'ai entendu leurs cris dans ma tête, j'ai cru que j'étais schizophrène. Alors je l'ai saisie la petite, et que j'la secouais, et qu'elle frappait, et hurlait, pour la calmer j'ai pris sa mèche blonde et j'l'ai plaquée contre le mur le plus proche. J'allais rien lui faire, j'suis pas comme ça. Ça l'a un peu assommée, dans l'élan, j'vois un pavé qui traînait à mes pieds, comme si Dieu m'avait envoyé un message, maktoub comme on dit. J'ramasse le pavé et j'cogne, j'pouvais plus m'arrêter. Elle a pris pour tous la p'tite. Pour tous. Sur le coup c'était jouissif. J'ai pas réfléchi.
C'est après putain, ma main droite pleine de sang, rouge, bien rouge, ça pouvait être le mien. Et j'étais crade aussi, comme elle. J'avais supprimé la différence entre nous. Elle descendait d'assassins, et j'en étais un. Oui je suis un assassin. Merde. Mais il le fallait, je le regrette. C'est pas ma faute si le monde est comme ça. Je me suis pas fait. Pas entièrement. Voilà, son crâne ouvert, du rouge partout, et du blanc. Sa peau.
- T'avais pas pensé qu'il y aurait une caméra pas loin, celle du Gibert Joseph.
- Non, j'en savais rien.
- Tu parles de l'image qu'on te renvoie, mais c'est quoi l'image que tu donnes?
- Commence pas.
- Je commence pas, je termine. Tu m'as pas raconté les six derniers mois de ta vie pour rien ! C'est quoi la leçon ?
- Y en a pas.
- Pourquoi ça ?
- Parce que ça va continuer comme ça, vous savez une fois qu'la balle est tirée...
- Quelle balle ? De quoi tu me parles ?
- Faites pas le psy alors que vous êtes même pas capable d'comprendre une métaphore !
- Ouais ben peut-être qu'elle est pas claire la métaphore. Alors, la leçon?
- Ça sert à quoi ?
- C'est pour les juges, ils aiment bien. Fais semblant d'avoir compris un truc.
- Ah... Ben c'est mal de tuer.
- Sérieux, j'efface et tu me trouves mieux.
- Pourquoi tu fais ça?
- Ça quoi ? Je fais rien moi. Que mon boulot.
- Ce que j'ai compris, c'est que c'est pas les blancs le problème... C'est les Hommes. Y a des Blancs noirs, et des Noirs blancs.
- Toi t'es comment? »
Il sourit, ce fut la conclusion.
- « Je suis Noir noir. Non? »


Enchaîné, le Noir est conduit au tribunal. Le flic, le même, s'approche de son oreille et y glisse : « Nous sommes le peuple. »
Une esquisse de joie contracte ses traits. Il entre dans la salle pleine de curieux indécents, venus se repaître du spectacle de la misère malveillante. Son visage. C'est presque le retour du famélique maléfique. Mais lui s'en moque, l'espoir vient de naître, l'autre apprendra de lui. Sa haine s'est évanouie dans la compréhension. Alors c'était ça ? Il suffisait de parler ?

- « Veuillez décliner votre identité devant les membres de ce tribunal.
- Wilfried Mamassissiko. Vingt-six années de galère. Six mois d'enfer. Et une minute de lucidité. »

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